L’approche évènementielle : un atout pour maintenir la performance de mes produits digitaux en changement d’échelle ?

Publié le 25 mars 2025
Chaque entreprise technologique et chaque DSI s’est déjà posé la question suivante : comment disposer des bons outils et de méthode de travail efficaces sans faire que mes investissements en personnel et en ressources ne s’envolent à long terme ?
En effet, la croissance en nombre des systèmes développés et de leur complexité induit inévitablement une augmentation des coûts d’opérations et de maintenance. Pour maîtriser ces coûts, il est impératif d’optimiser l’organisation produit dans sa globalité.

Globalement, la qualité de la maintenance au niveau d’une DSI s’articule sur 3 niveaux :
- Niveau macroscopique : un modèle de responsabilité MECE, système de remontés d’alertes précis, fléchés vers un système unifié et normés avec des messages clairs pour faciliter l’analyse et l’affectation des ressources
- Niveau architecture : une anticipation du modèle de maintenance futur à chaque nouveau projet et à chaque nouvelle brique déployée pour éviter la dégradation de la qualité au fur et à mesure que la complexité augmente
- Niveau système : des pipelines clairs et monitorés s’appuyant sur des architectures robustes (webservices, système de broker de queue…) permettant aux développeurs de zoomer sur les erreurs, les reproduire et les interpréter dans une logique d’amélioration continue du code.
Chez Kanbios, nous accordons une importance capitale à la capacité d’une équipe digitale à exceller dans ces trois domaines. Une faiblesse à ce niveau peut freiner considérablement le développement de nouveaux systèmes et entraîner une explosion des problèmes, des bugs et des coûts à l’échelle de l’écosystème digital.
Dans cet article, nous allons explorer plus en détail la maintenabilité des systèmes à travers l’exemple concret de la gestion événementielle pour l’orchestration de plusieurs applications microservices.
Alors, comment choisir le modèle d’architecture le plus adapté ? Et comment savoir si un système événementiel est pertinent pour votre organisation ? Voici quelques questions clés à se poser :
- Quel niveau de découplage souhaitez-vous atteindre entre vos services ? (Si les actions sont parfaitement séquentielles, un système événementiel n’aura pas grand intérêt)
- Avez-vous besoin de traiter des tâches de manière asynchrone, notamment pour améliorer les performances lors de l’exécution de tâches critiques et chronophages (par exemple, la génération de lots importants de factures mensuellement) ?
- Quel est le niveau de criticité de la récupération des données en cas d’indisponibilité d’un système ?
Si ces questions vous interpellent, l’intégration via un système d’orchestration centralisé pourrait être une solution intéressante pour vos systèmes. Ce composant coordonne les interactions entre différentes applications selon un processus métier défini.
L’Event-Driven Architecture au service des microservices
Avec l’adoption croissante des architectures microservices, de plus en plus d’entreprises mettent en place des systèmes de broker « orientés événements » (Event-Driven Architecture ou EDA). L’objectif est de faciliter la communication asynchrone entre les microservices, améliorant ainsi la scalabilité et la résilience des systèmes distribués. Les microservices peuvent publier et s’abonner à des événements via un broker, ce qui favorise un couplage faible et une plus grande robustesse en cas de panne.
A titre d’exemples, il est de notoriété publique que des systèmes tech best-in-class utilisent l’EDA pour suivre et gérer des systèmes aussi centraux que le système de répartition de courses en temps réel pour Uber ou l’infrastructure cloud pour Netflix ou Mozilla.
En résumé, l’approche événementielle, implémentée avec des outils tels que RabbitMQ ou Kafka, offre de nombreux avantages, mais introduit également une complexité accrue.
Les avantages de l’EDA
- Agilité et flexibilité accrues : Facilité d’adaptation aux évolutions des systèmes
- Traitement de données en temps réel et résilience : Capacité à gérer de grands volumes de données et à résister aux pannes
- Architecture modulaire et découplée : Amélioration de la maintenabilité et de l’évolutivité
- Réactivité aux changements d’état du système : Prise de décision plus rapide et automatisation des actions Par exemple, RabbitMQ garantit qu’aucun message ne sera perdu, même en cas de panne, grâce à ses mécanismes de persistance et de confirmation de réception
Les prérequis et les limites de l’EDA
- Documentation rigoureuse : Maintien de la cohérence des données et gestion des erreurs
- Formation et bonnes pratiques : Maîtrise des outils de monitoring et de traçabilité
- Tests de performance : Suivi de l’impact sur la latence de l’application
Conclusion
Les systèmes de messagerie événementiels offrent des avantages considérables en termes de flexibilité, de fiabilité et d’évolutivité. Cependant, leur mise en œuvre nécessite une réflexion approfondie sur la conception du système (middleware, API management, etc.) et un investissement conséquent dans les compétences et les outils adaptés. Il est donc essentiel pour les DSI d’évaluer attentivement les avantages et les défis de ce type de solutions en fonction des besoins spécifiques de chaque application et des ressources disponibles.
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