Parlons management de projets digitaux ! Si l’engouement pour les méthodes Agile n’est plus à justifier, il serait pourtant hâtif de remiser le management de projet en cycle en V dans les tréfonds de votre boîte à outil de chef de projet. Dans les faits, ce sont le contexte de votre projet et votre équipe qui vont faire pencher la balance en faveur de l’une ou l’autre méthodologie. Faisons le point !
Le cycle en V est une méthode de management de projet séquentielle. Il décompose un projet, IT ou autre, en 3 grands temps successifs, eux-mêmes subdivisés en phases plus réduites :
Le principal avantage du cycle en V est de garantir un degré élevé de transparence. Cela s’explique en partie par sa documentation exhaustive. Le processus de mise en œuvre du projet, le produit, les relations entre les différentes parties prenantes… Toutes les parties prenantes établissent et valident clairement le projet. Ensuite, il passe entre les mains de l’équipe de développement.
La contrepartie principale de cette planification ? Une certaine rigidité face aux modifications qui surviennent en cours de développement. La moindre modification demandée suppose de recommencer une phase de conception, même partielle. Cela implique aussi de revoir la documentation avant d’implémenter les modifications au niveau technique. Ces opérations peuvent se révéler rapidement coûteuses en temps et en budget.
Pour faire simple, le terme Agile réunit plusieurs méthodes de management de projet et frameworks. Vous avez sûrement déjà entendu parler de Scrum, Kanban, Extreme Programming, Crystal clear… Ces méthodes favorisent une approche plus pragmatique et plus collaborative de la conception et du développement de produits digitaux. À ce titre, elles répondent toutes à un système de valeurs et de pratiques défini dans le Manifeste Agile.
Les projets Agile commencent souvent par trois actions :
Il est important de noter que chaque itération vise la production d’un élément (une fonction, une fonctionnalité…) qui sera testé par des utilisateurs pour validation. Ces tests ont pour but de vérifier la qualité du développement en continu, mais également de valider l’adéquation du produit en cours de production avec les besoins exprimés par les utilisateurs. Ainsi, les méthodes Agile proposent une définition différente de la gestion des risques associés au produit. Les risques sont une donnée à part entière du projet et non une possible conséquence du projet à anticiper et à planifier.
La flexibilité face au changement, la proximité entre les parties prenantes et une gestion des risques différente… les méthodes Agile offrent des réponses pertinentes lorsque l’incertitude est un facteur déterminant de votre projet. Néanmoins, elles sont très exigeantes pour les parties prenantes en termes de disponibilité. De plus, elles requièrent une certaine expertise, notamment au niveau de l’animation de la méthode et de son suivi, pour être efficace.
Si par livraison, on entend « livraison du produit dans son intégralité », la réponse est non, pas nécessairement. Les méthodes Agile ne présentent pas un impact particulier sur la capacité d’un développeur à écrire du code rapidement. Elles ne proposent pas un gain de temps mais plutôt un gain d’efficacité pour développer un produit adéquat par rapport au besoin utilisateur.
Ce management de projet met très tôt un prototype entre les mains des utilisateurs finaux. D’où l’impression d’un délai de mise sur le marché raccourci. Par ailleurs, les retours de tests permettent d’identifier sur quels éléments l’équipe doit concentrer ses efforts pour répondre à la demande du marché. Ces points peuvent être déterminants dans un contexte concurrentiel, où il est important d’être le premier à lancer un produit digital original par exemple.
Si vous avez lu notre article sur la phase de Discovery Agile, vous avez sûrement une idée de la réponse.
En effet, il y a moins de documentation à rédiger en amont de la phase de développement d’un projet Agile par rapport à un projet en cycle en V. Pour autant, cela ne signifie pas que les méthodes Agile documentent moins leurs projets. Au contraire, cette documentation se construit simplement au fur et à mesure des livraisons, tant sur la partie fonctionnelle que technique du produit.
La culture de l’entreprise, le produit à développer, et l’équipe sont à prendre en considération pour décider quel est le management de projet le plus pertinent. Sous leurs airs de flexibilité, les méthodes Agile se révèlent parfois plus exigeantes et contraignantes que le cycle en V.
Plusieurs critères peuvent vous aider à déterminer quel management de projet choisir :
Envie d’expérimenter le management de projet Agile dans le cadre de vos projets ? Nos Products Owners et experts métiers sont à votre disposition pour répondre à vos questions ! Prenez rendez-vous avec nos experts en complétant ce formulaire !